Le Metzora peut être purifié. L'essence de la Paracha Metzora réside dans les lois de la Metzora le jour de sa purification. La Torah définit le Metzora comme une personne isolée de la société en raison de ses actes et de son comportement moral, comme le dit le verset : "Il habitera seul, hors du camp." Cet isolement contraste fortement avec l'état originel de la personne, quand elle faisait partie de la communauté. Cependant, cet état d'isolement n'est pas définitif. La Torah offre une voie de rédemption et de réintégration dans la société par le biais de l'introspection et de la purification.
Lorsqu'une personne se retrouve à l'extérieur du camp, elle fait le point sur son âme. Et celui qui fait le point sur son âme est à nouveau digne de réintégrer la société. Pour réintégrer la société, il doit apporter deux oiseaux. Le Cohen abat un oiseau. Le second oiseau, celui qui est vivant, est trempé dans le sang de l'oiseau abattu et envoyé en pleine campagne.
Qu'est-ce que cette cérémonie ? Elle nous rappelle ce qui se passe dans le Temple le jour de Yom Kippour.
Un bouc est amené sur l'autel. En même temps, un autre bouc est envoyé en pleine campagne. Lorsqu'il est envoyé en pleine campagne, il tombe et meurt parmi les rochers. Une cérémonie similaire existe pour la purification du Metzora. L'oiseau vivant est trempé dans le sang de l'oiseau abattu, cet oiseau plein de sang, est mis en pièces par les autres animaux.
Qu'est-ce que cela est censé nous apprendre ? À Yom Kippour, nous attribuons une valeur aux forces "orageuses", ce bouc provenant du mot "tempête" (Sai'r). Et ces forces orageuses sont valorisées au point d'entrer dans le Saint des Saints. En revanche, une partie des forces orageuses doit être renvoyée à l'extérieur, dans le désert, à Azazel pour y mourir.
Nous retrouvons le même principe en ce qui concerne le pouvoir d'expression d'une personne : une partie est sacrée et une partie est impure. Ce qui est sacré est digne d'entrer dans le Saint des Saints, et ce qui est impur doit être "jeté" en plein champ.
Dans le cadre de sa préparation au retour dans la société humaine, une personne doit considérer sa tente - sa maison privée - comme un Saint des Saints, comme un Sanctuaire. À l'intérieur de ce Sanctuaire, il doit se comporter de manière appropriée et se soumettre à un "Yom Kippour" personnel.
Note finale :
En hébreu, la fête de Pessah se compose de deux mots : " Peh-Sach ". La bouche parle et mange aussi, donnant la vie à la personne. Lors de la fête de Pessah, la question est de savoir si la bouche se comporte de manière négative, sujette à toutes sortes d'inclinations, ou si elle est libre et dit des choses bénéfiques. Que cette fête soit pleine de liberté et de lumière pour vous et toute votre famille.