La portion de Balak parle de la prophétie d'un non-israélite, le prophète Balaam. Balaam est une personnalité unique à part entière. Les sages d'Israël ont vu en Balaam une personne dont la valeur égalait la puissance de Moïse, et certains ont même dit, peut-être avec exagération, qu'il était plus important que Moïse. En d'autres termes, ce que Moïse est pour le peuple d'Israël, Balaam l'est pour les nations du monde. Cela peut s'expliquer comme suit : Moïse représente le canal par lequel les Israélites reçoivent la Torah, et Balaam représente les nations du monde dans leur relation avec le divin.
La partie traite d'un conflit, d'une contradiction ou d'une tentative de Balaam de nuire aux Israélites. Cependant, au final, cette tentative, orchestrée par le roi de Moab, le roi Balak, qui craignait l'apparition des Israélites dans l'histoire, débouche sur quelque chose de très positif. Toutes les malédictions que ce grand homme, Balaam, avait l'intention de jeter sur les Israélites deviennent des bénédictions.
Cela implique qu'il n'y a pas de rivalité entre les deux formes de spiritualité. Il existe une complémentarité entre la spiritualité du peuple d'Israël et la spiritualité des nations du monde. Balaam dit: "Que mon âme meure de la mort des hommes droits et que ma fin soit comme la sienne. (Nombres 22:10)" Il aspire à une part dans l'avenir des Israélites. Il veut aussi être un partenaire dans cette affaire.
Ces mots rappellent la figure d'un des grands philosophes du XIXe siècle, l'Allemand Friedrich Nietzsche, qui était, d'une part, jaloux. Il reconnaissait en effet la valeur du peuple juif, ce qui le rendait envieux. Mais en même temps, il avait un grand amour pour ces gens parce qu'il écrivait que le monde chrétien, comme tout le monde moral de l'Europe, était sur le point de s'effondrer. Cependant, il dit quelque chose d'excitant : « Et le Dieu d'Israël, l'ancien des jours, se tient prêt à retourner vers son peuple, et dans sa gloire éternelle, nous nous réjouirons tous ensemble. [voir la notice].
On constate ici, chez Nietzsche comme chez Balaam, que même celui qui, par envie, veut maudire le peuple juif, finit par reconnaître que la valeur de la réparation du monde passe par la nation juive.
Nietzsche et Balaam seraient ravis s'ils pouvaient voir ce qui se passe à notre époque. De nombreux descendants de Noé cherchent à accepter la Torah d'Israël, à être influencés par le message universel du judaïsme, qui traverse le peuple d'Israël et est destiné au monde entier. C'est, en fait, la grande leçon que nous donne la Torah : quand quelqu'un donne la Torah à Israël, simultanément, certains viennent des nations du monde pour entendre cette Torah spéciale et la livrer à toute l'humanité.
Note:
Friedrich Nietzsche a écrit cette citation dans son livre "Ainsi parlait Zarathustra" (Also sprach Zarathustra). La citation se trouve dans la partie 4, chapitre 17, intitulée « Von der Erlösung » (Sur la rédemption) : « Und der Gott Israels, der Uralt, steht bereit, wieder zu seinem Volke zu kommen, und in seinem ewigen Glück werden wir alle miteinander uns freuen."
Traduction en français : « Et le Dieu d'Israël, l'ancien des jours, se tient prêt à retourner vers son peuple, et dans sa gloire éternelle, nous nous réjouirons tous ensemble.
La partie traite d'un conflit, d'une contradiction ou d'une tentative de Balaam de nuire aux Israélites. Cependant, au final, cette tentative, orchestrée par le roi de Moab, le roi Balak, qui craignait l'apparition des Israélites dans l'histoire, débouche sur quelque chose de très positif. Toutes les malédictions que ce grand homme, Balaam, avait l'intention de jeter sur les Israélites deviennent des bénédictions.
Cela implique qu'il n'y a pas de rivalité entre les deux formes de spiritualité. Il existe une complémentarité entre la spiritualité du peuple d'Israël et la spiritualité des nations du monde. Balaam dit: "Que mon âme meure de la mort des hommes droits et que ma fin soit comme la sienne. (Nombres 22:10)" Il aspire à une part dans l'avenir des Israélites. Il veut aussi être un partenaire dans cette affaire.
Ces mots rappellent la figure d'un des grands philosophes du XIXe siècle, l'Allemand Friedrich Nietzsche, qui était, d'une part, jaloux. Il reconnaissait en effet la valeur du peuple juif, ce qui le rendait envieux. Mais en même temps, il avait un grand amour pour ces gens parce qu'il écrivait que le monde chrétien, comme tout le monde moral de l'Europe, était sur le point de s'effondrer. Cependant, il dit quelque chose d'excitant : « Et le Dieu d'Israël, l'ancien des jours, se tient prêt à retourner vers son peuple, et dans sa gloire éternelle, nous nous réjouirons tous ensemble. [voir la notice].
On constate ici, chez Nietzsche comme chez Balaam, que même celui qui, par envie, veut maudire le peuple juif, finit par reconnaître que la valeur de la réparation du monde passe par la nation juive.
Nietzsche et Balaam seraient ravis s'ils pouvaient voir ce qui se passe à notre époque. De nombreux descendants de Noé cherchent à accepter la Torah d'Israël, à être influencés par le message universel du judaïsme, qui traverse le peuple d'Israël et est destiné au monde entier. C'est, en fait, la grande leçon que nous donne la Torah : quand quelqu'un donne la Torah à Israël, simultanément, certains viennent des nations du monde pour entendre cette Torah spéciale et la livrer à toute l'humanité.
Note:
Friedrich Nietzsche a écrit cette citation dans son livre "Ainsi parlait Zarathustra" (Also sprach Zarathustra). La citation se trouve dans la partie 4, chapitre 17, intitulée « Von der Erlösung » (Sur la rédemption) : « Und der Gott Israels, der Uralt, steht bereit, wieder zu seinem Volke zu kommen, und in seinem ewigen Glück werden wir alle miteinander uns freuen."
Traduction en français : « Et le Dieu d'Israël, l'ancien des jours, se tient prêt à retourner vers son peuple, et dans sa gloire éternelle, nous nous réjouirons tous ensemble.