La Paracha A'harei Mot impose des restrictions à la consommation de viande. Pour consommer de la viande, un animal doit être abattu conformément aux règles de la cacherout. À notre époque, cela implique généralement l'abattage d'un animal casher dans un abattoir et apporter cette la viande sur la table. Toutefois, pendant le séjour des Israélites dans le désert, la consommation de viande animale n'était autorisée que dans le cadre d'une offrande sacrificielle. La Torah stipule explicitement qu'il était strictement interdit d'offrir des sacrifices de bovins ou de moutons en dehors du Tabernacle. La question se pose : Pourquoi cette restriction ?
Une explication simple est que dans le désert, il y avait une tendance à adorer les idoles, comme y fait allusion le verset : « Ils n'offriront plus leurs sacrifices aux démons après lesquels ils s'égarent » (Lévitique 17:7). La Torah a voulu éloigner les Israélites de cette rencontre dangereuse avec la nature sauvage.
Mais que se passe-t-il si un individu transgresse les directives de la Torah et abat un bœuf, un mouton ou une chèvre à l'intérieur ou à l'extérieur du camp sans l'apporter au Tabernacle ? Ici, la Torah nous surprend en déclarant : « Cet acte sera compté pour cet homme comme du sang qu'il a versé » (Lévitique 17:4). En d'autres termes, un tel abattage est considéré comme un meurtre. Lorsqu'un individu verse du sang, même celui d'un animal, mais en dehors des instructions de Dieu, il manifeste en réalité une sauvagerie qui l'assimile à un meurtrier. En entrant sur la terre d'Israël, nos ancêtres ont été autorisés à consommer de la « viande de désir », c'est-à-dire ont eu la possibilité de consommer de la viande où bon leur semblait. Cela symbolise l'expansion du domaine du Tabernacle et du Temple pour englober toute la terre d'Israël.