Paix et bénédictions. Nous poursuivons notre étude des lois relatives à l'homicide involontaire concernant les descendants de Noé, telles qu'elles figurent dans le Sefer Brit Chalom, chapitre 5. Nous abordons ici la conduite appropriée selon la halakha, à partir du paragraphe 33.
Je voudrais également aborder une halakha qui, à première vue, ne semble pas avoir de lien direct avec les lois relatives à l'homicide involontaire, mais qui, en réalité, présente de nombreux points communs : l'interdiction du Lashon Hara, c'est-à-dire le fait de dire du mal de quelqu'un.
Qu'est-ce que le Lashon Hara ? C'est lorsque je dis des choses blessantes à propos de mon ami. Je lui fais du tort par mes paroles.
Comme le Lashon Hara n'est pas un acte physique actif, mais seulement un acte de la bouche, il n'est pas formellement inclus dans les lois des enfants de Noé. Cependant, nous comprenons à quel point il est grave. Le Talmud dit que de dire du Lashon Hara est encore plus grave que l'immoralité sexuelle, le meurtre, l'idolâtrie et le blasphème, surtout quand on les considère ensemble. Nous comprenons donc à quel point il faut faire attention à ne pas se servir de nos paroles pour nuire à autrui.
Ici, au paragraphe 33, il est dit qu'aucune parole dépréciative ne doit être dite à propos de qui que ce soit, même s'il s'agit de vérité, a fortiori de mensonges. Autrement dit, si je dis quelque chose de faux à propos de quelqu'un, c'est évidemment grave, mais même dire quelque chose de vrai peut être préjudiciable. Pourquoi devrais-je le dire ? Pourquoi devrais-je divulguer des informations sur mon ami qui pourraient lui nuire ?
Il existe toutefois des exceptions. Le paragraphe 34 autorise la divulgation des actes nuisibles d'une personne malveillante afin d'empêcher qu'elle ne cause davantage de tort et de la ramener sur le droit chemin. De même, lorsqu'il est nécessaire de vérifier l'aptitude d'une personne à occuper un poste particulier, il est permis de se renseigner à son sujet.
Par exemple, si je souhaite recruter quelqu'un pour un poste important, je veux savoir s'il existe des défauts dans son caractère qui pourraient affecter sa capacité à remplir cette fonction. Dans ce cas, cela est autorisé, et des situations similaires peuvent être étendues de la même manière.
Je recommande à toute personne intéressée par ce sujet de consulter le Chafetz Chaim, qui a longuement abordé ces questions concernant ce qui peut et ne peut pas être dit.